La suite du road trip ! Grand Canyon et Sedona

Presque 3 mois après le dernier article, nous revoilà ! C’est vrai qu’on a un p’tit peu traîner les pieds sur ce coup là : la reprise du travail, Noël, le temps de s’acclimater à 2012 tout ça tout ça…toutes les excuses étaient bonnes ! D’ailleurs, c’est encore l’occasion (ba oui, les voeux c’est tout le mois de janvier non ? il est encore temps !) de vous souhaiter une belle et merveilleuse année 2012, pleine de surprises, de joies, de découvertes et de moments inoubliables !!!

Pour nous, la résolution de cette année est tardive mais ferme : vous raconter la suite de nos aventures aux pays des burgers !

En route mauvaise troupe !

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Nous vous avions laissé au beau milieu de nulle part dans un village (Oatman) complètement paumé situé entre le Nevada, l’Arizona et la Califonie (point 12 sur la carte !). Nous avons donc repris notre route, direction Le Grand Canyon. 300 km nous sépare de la prochaine destination. Sur la route, les paysages sont déserts mais magnifiques. On a l’impression d’être seuls au monde.

Au fil des kilomètres, le paysage change et on arrive au Grand Canyon. Notre principal souci a été de savoir où aller exactement car comme son nom l’indique, le canyon est immense et on ne savait pas par quel bout le prendre : une route au nord, une route au sud. On arrive par le Sud. On suit la route mais on ne voit rien. On continue de s’approcher et on ne voit toujours rien. Juste la route et des arbres. Pourtant, la carte l’indique, c’est là, c’est juste là. Et il faut vraiment arriver au bord du précipice pour s’apercevoir que le canyon est là, juste devant nous, voir en dessous de nous. C’est immense, on n’en voit pas le bout. On se sent vraiment comme une petite fourmi !

On est un peu déçu car pour faire une petite rando il aurait mieux fallu arriver par le Nord. Et comme on n’a pas prévu de passer la nuit dans le coin (hors de prix !), on continue notre route direction Flagstaff et Sedona. Plusieurs amis nous l’ont vivement recommandé, il paraît que c’est sympa, magnifique et romantique à souhait. Banco, il ne fallait pas nous en dire plus. On nous a aussi dit que si on venait à 2, on repartait à 3. Apparemment, les statistiques le prouvent (oups, on a du plomber les stat, on est reparti à 2 à nous !).

On arrive de nuit, alors on ne se rend pas bien compte. On trouve notre hôtel : trop charmant ! Faut dire qu’on est loin d’être habitué au luxe avec nos motels à gogo premiers prix qu’on se paye. Il y a un jaccuzzi, alors on en profite !

Le lendemain, on découvre la richesse du paysage. C’est très différent du Grand Canyon. Au Grand Canyon, on a l’impression d’être au dessus du canyon et donc de dominer la vue. A Sedona, c’est tout l’inverse : la ville est dans le canyon. C’est mignon tout plein cette petite ville mais on décide d’aller crapahuter sur les chemins de terre et ce n’est pas ça qui manque. On tombe sur une église perchée sur un colline.

Fleurs à proximité de l’église, vous l’aurez compris…                                                                                            (Traduction : merci de ne pas nous cueillir, nous sourions à Dieu)

En papotant avec des Danois de passage, on apprend que Sedona est un lieu mondialement connu pour ses vortex d’énergie. Hum hum. On le regarde avec des yeux tous ronds en se demandant ce que ce Danois avait bien du fumer avant de venir ! Apparemment, de la bonne, de la très bonne herbe car il se met en position “énergie ? énergie viens à moi, viens à moi”. Ok. Pourquoi pas. Après tout, on ne connaît personne ici, alors on essaye et nous aussi on se met en position “j’ouvre mes chacras” !

Il paraît qu’on est censé avoir des petits frissons quand l’énergie nous transperce (toujours selon le danois bien sûr). Hum hum. Moi j’ai des frissons quand j’ai froid, que j’éternue, ou quand j’entends une craie crisser sur un tableau noir. Chacun son truc. Bref, ce jour là, nos chacras devaient être fermés car on n’a pas ressenti grand chose. C’est pourtant pas faute d’avoir tout essayé.

La couleur des pierres rouges et le vert de la végétation en font un décor flamboyant. C’est vraiment magnifique.

Attention…opération “ouverture-des chacras-énergie-transperce-moi” !

Aller, on continue nos balades (dans le Red Rock State Park de mémoire). Mais attention, doucement le matin et pas trop vite le soir…

K&M hit the road 66

Nous revoilà dans la K&M Mobile à la découverte de nouveaux horizons. Des souvenirs déjà plein la tête et la liberté devant nous. On ne connaît pas notre prochaine destination, on se décide dans la voiture. On vous avait parler d’un mec à Los Angeles qui a fait 26 fois la route 66. Il nous a vendu un bouquin formidable (parce que nous forcément, on partait sans carte, sans guide, sans rien du tout). Ba oui, parce qu’il nous a appris un truc qu’on avait pas pris en considération : le GPS ne connaît pas la route 66. Nan nan nan, on ne rigole pas. En fait, même les cartes routières américaines ne connaissent pas cette route (!!!). Vous oubliez que les américains et l’Histoire ça fait 2. Heureusement qu’on a rencontré ce gars et son bouquin, il nous a donné plein de conseils et surtout les trucs à ne pas rater.

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On suit donc cette carte tant bien que mal. Pourquoi ? Car parfois, un panneau nous aide à trouver notre route :

Et d’autres fois, comment dire, c’est beaucoup plus compliqué. La route a tout simplement disparu sur certain tronçon. Donc on ne fait que chercher la route, la trouver, la suivre, la reperdre et la retrouver plus loin. Mais on peut vous dire que, quand on la trouve, on n’est pas déçu du résultat. Et on dit d’ailleurs un grand merci à ceux qui entretienne le mythe de la route 66 !


On tombe sur des petites perles comme cette station essence d’époque…


Notre gentil guide nous a indiqué une ville à ne pas rater : Oatman, Arizona, une des premières villes de la ruée vers l’Or au début du siècle. La ville est perdue dans le désert, un peu après le désert de Mojave. Le climat est vraiment aride. Pas d’arbre, pas de plante, que de la caillasse. On retrouve la mine (pleine d’or ?) laissée presque en l’état (les carrioles ont rouillé sur place !), les bâtiments de la ville sont restés tels quels. Les gens qui vivent là vendent leurs objets faits mains et vivent dans des caravanes en dehors de la “ville” (elle ne fait qu’une seule rue !)… Les ânes vivent en liberté dans la rue et se baladent avec nous… On se croirait presque revenu à l’époque !



Quand on arrive à être sur la bonne route, on tombe sur plein de petites boutiques qui profitent du succès de la route 66. Mais pas n’importe quelles boutiques : certaines sont là depuis plus de 50 ans, proposent vraiment des trucs uniques et sont de vrais musées ! Des recettes de burgers, de milkshakes revisités et un accueil clients, complètement unique, suivant ce que vous commandez ! Pour les intéressés : Delgadillo’s Snow Cap Drive-In à Seligman, Arizona.




Après un milkshake maison à se rouler par terre, on reprend la route. On assiste à des couchers de soleil tous les uns plus beaux que les autres. Le seul hic, c’est que comme on roule vers l’est, le soleil se couche dans notre dos…

Manu aux commandes et moi sur l’itinéraire, voilà notre bureau ! Et, au fait, on dort où ce soir ?