Frozen margaritas !

Ce qui est bien à New York, c’est que quand on prévoit de faire quelque chose, on finit finalement par faire tout autre chose.

On s’était dit que, ce week end, on allait essayer une nouvelle plage, une un peu plus haut que le Bronx. Et puis finalement, comme il a fait moins chaud que ce que la météo avait prévu, on a changé nos plans samedi matin. Un collègue de travail de Manu proposait un brunch à deux pas de chez nous. Et comme on ne sait pas résister à un brunch…

Bref, le brunch se passe, on rencontre les amis du collègue (pas mal du tout le brunch d’ailleurs, j’ai mis l’adresse ici) et, de fil en aiguille, on décide tous d’aller vers South SeaPort. Sur Fulton Street, en plein Financial District (presque à la pointe de Manhattan), en se dirigeant vers les quais et East River, vous arrivez à une petite rue piétonne et un port (PIER 17) avec de grands voiliers en bois (et oui comme quoi tout existe dans NYC !).

On connaissait déjà cette rue, où l’exposition Bodies s’est installée (le corps humain mis à nu dans toute sa splendeur, expo censurée à Paris, je vous en parle ici d’ailleurs) et où le Abercrombie & Fitch, magasin de fringues où toutes les midinettes de 15 ans se précipitent comme des folles, mais on n’avait pas fais gaffe à l’essentiel et à l’attrait sensationnel de cette petite rue : des frozen margaritas à 5$ le (gros) verre !!!

Juste excellentes. Un des seuls endroit de NY où on peut marcher dans la rue avec son verre à la main. Un des rares endroits où on ne vous demande pas votre ID 😉

Et puis bon, l’autre atout de cet endroit, c’est la superbe vue sur le Brooklyn Bridge et aussi celle sur la skyline de la pointe de Manhattan qui jure avec les mats des voiliers en bois. A (re)faire !

On respire !

On respire enfin ! La température vient enfin de passer en-dessous de la barre des 30°C. YAY ! Ca fait vraiment du bien d’avoir un peu d’air frais et de pouvoir enfin arrêter la clim. Ben oui, impossible de vivre sans dans l’appartement. C’est pas qu’on est devenu américains mais quand vous sortez de la douche et que vous ne faites plus la différence entre l’eau et votre sueur…c’est que l’heure est grave.

Et pourtant, je suis une fervente opposante aux climatiseurs. Je les déteste tout simplement car la clim n’est jamais à la bonne température pour tout le monde et, en général, elle est toujours trop froide pour moi. Le meilleur exemple à vous donner c’est dans le bus. La semaine dernière, la température extérieure est montée jusqu’à 39°C. Dan le bus, la température intérieure était de 17°C (et je suis pas Marseillaise !). Si vous prenez pas votre petite laine avec vous, c’est l’angine assurée. Est-ce qu’ils sont obligés de mettre aussi fort ?

Au bureau, Manu est même obligé de baisser la clim en douce car elle est trop forte ! L’autre jour, son collègue, Hubert, demande “Qui est ce qui a touché à la clim ? Elle marche pu ou quoi ?” Et Manu répond “euh ben non, c’est toi qui y a touché tout à l’heure, tu te souviens pas ?, tu as du faire une fausse manip’ !”. Et oui, car en plus les baisseurs de clim sont menteurs 😀 (J’espère qu’Hubert ne lira jamais ce blog…) Apparemment, un petit 24°C, c’était trop demandé…

Et là encore, vous croyez peut-être que Manu et moi sommes sur la même longueur d’onde en matière de clim ? Et bien non, les apparences sont trompeuses !!! On se bat toujours quand il s’agit de la mettre. Devinez quoi ? Pour l’un, c’est trop froid et pour l’autre pas assez ! C’est à se demander si ce sont des machines à froid ou des machines à râler !

On râle, on râle, mais on est quand même bien content de l’avoir notre clim. Sinon, je pense qu’on aurait déjà été retrouvés morts tous les 2, complètement desséchés et rongés par les cafards (ça ronge les cafards non ?).

Cela dit, il y a bien un endroit où on l’apprécie, c’est dans le métro. Attention, pour prendre le métro, c’est toute une préparation physique et mentale. Bouteille d’eau, élastique pour les cheveux, papier rigide pour faire un éventail, short, débardeur et tong. Sinon, vous mourrez au bout de 2 min et demies. Je crois que la température avoisine les 50°C. Le pire, c’est quand le taux d’humidité est à 100%. Ces jours là, vous vous retrouvez à prier sur le quai, les mains jointes, les yeux fermés (pas à genoux par contre, c’est vraiment trop sale) pour que le métro arrive alors que vous n’êtes même pas croyant ou pratiquant. La chaleur vous pique les yeux, vous dégoulinez et vous avez du mal à respirer. Vous repensez avec nostalgie à la ligne 4 à Paris, à l’époque où vous pensiez que c’était la pire ligne de métro du monde et vous vous mettez à la regretter. Et là, vous entendez le bruit des rails qui s’accentue, une lumière qui se reflète sur le carrelage du mur du couloir de métro. OUI ! OUI ! OUI ! C’est la délivrance. Les portes s’ouvrent et c’est le plus beau jour de votre vie, vous remerciez le dieu américain du métro. Vous reprenez votre respiration normale, vous vous essorez et 2 min plus tard, vous vous dites “Oh mais ça caille !!! “.

C’est marrant, on croirait la description d’un pays tropical mais non, c’est juste New York, c’est ça qui est dingue.

Bref, aujourd’hui, il fait 28°C, les fenêtres sont ouvertes, il y a une légère petite brise. Profitons-en, la météo prévoit une accalmie pour ces prochains jours..On va pouvoir faire tout ce qu’on avait reporté depuis 3 mois !

Statue of Liberty

Ca fait 6 mois que Manu est là et 4 pour moi, et on ne vous a même pas parler de l’emblème de New York, des US, du monde ! : la Statue de la Liberté ! Sacrilège ! Elle nous accueille chez elle alors elle mérite bien qu’on lui consacre un minimum d’attention ! Et puis un blog consacré à New York ne serait pas un blog consacré à New York si nous n’en parlions pas.

Comment vous dire.
Visiter la Statue de la Liberté, c’est toute une affaire. Avec Manu, on commence, que dis-je, on est (enfin du moins on le pense) rodé sur la façon de visiter ce monument. Ben oui, il faut dire que j’en suis à ma quatrième visite, et Manu, à sa première visite et demie (et demi car la 1ère fois, il a du faire demi tour, il s’est pointé à 16h, c’était fermé).

Tout d’abord, c’est une visite qu’on programme. On a remarqué qu’à chaque fois qu’on voulait y aller (et ce avec chacun de nos invités), le programme de la visite de NYC se faisait au jour le jour (et encore, on pourrait même dire heure par heure dès fois !). Par contre, la visite de la Statue, c’est quelque chose qui est toujours planifié longtemps à l’avance. Allez savoir pourquoi ! On a bien une théorie à partager…

Théorie de Karine : Il faut qu’il fasse beau. C’est impératif, sinon, ça ne rend pas sur les photos. Ba oui, pourquoi faire 8000 km si, sur votre étagère du salon, il n’y a pas une photo de vous radieux avec, derrière, la Statue de la Liberté bien verte et le ciel bien bleu ?

Théorie de Manu : c’est une journée qu’il faut programmer car il faut se lever tôt et donc mettre le réveil en vacances ! Il faut se pointer à 9h au Castle Clinton dans Battery Park, à la pointe de Manhattan (métro 1 – South Ferry).

On doit certainement être tous les deux dans le vrai car il vaut mieux faire 2h de queue au soleil que 2h de queue sous la pluie ! Quoi 2h de queue ça vous paraît beaucoup ? Ba, c’est quand même la Statue de la Liberté ! Même les touristes américains la visite ! Avec un peu de chance, si vous vous pointez à 9h tapantes (j’ai dit tapantes), vous n’aurez pas trop d’attente.

Vous prenez vos billets (12$ ou 20$ avec l’audioguide) qui comprennent : le bateau pour Liberty Island + le passage sur l’île + le bateau pour Ellis Island + la visite du musée de l’immigration. Pour monter dans la couronne, il faut réserver 3 mois avant, nous on a pas eu cette patience (l’avenir appartient à ceux qui ce lève tôt ET qui s’y prenne tôt !). Et puis, vous vous armez de patience pour faire la queue (je n’ai pas dit qu’à 9h il n’y avait pas de queue, j’ai dit qu’il y en avait pas trop). Pour avoir moins d’attente, vous pouvez réserver vos places sur le site internet de la Statue of Liberty, (mais non annulable si ce jour il tombe des cordes par exemple, c’est à vos risques et périls. Pensez à votre photos sur l’étagère du salon !). Ensuite, c’est comme à l’aéroport (11 sept 2001 oblige), vous enlever vos chaussures et votre ceinture, montrez pattes blanches et hop, ni une, ni deux, vous montez dans le bateau. Côté droit surtout et restez debout malheureux !!!

Le bateau quitte le quai et la vous comprenez pourquoi “côté droit surtout et restez debout !”. A votre droite, une vue imprenable sur Manhattan et sa skyline et à votre gauche, la Statue. Vous ne savez plus où donner de la tête ! La skyline s’amenuise à droite et la Statue prend de la hauteur à gauche. C’est excitant, ça fait des zigouigouis dans le ventre et c’est là que vous réalisez que VOUS ETES A NEW YORK !!!! YOUHOU !

Le bateau accoste et là c’est parti pour le marathon photos (sur le bateau, c’était de la rigolade). Vous, dans tous les sens avec la Statue, sous toutes les coutures (et vous pensez plus que jamais à votre cadre photo sur l’étagère du salon). Et vous faites le tour de la petite île, vous la regardez droit dans les yeux, de haut en bas, de bas en haut, en long en large et en travers histoire d’immortaliser ce moment. Et là, ça vous frappe comme un coup de massue : mais elle est petite ! (enfin, c’est ce que nous en avons pensé… on l’imaginait plus grande, l’effet film, très certainement…) Ensuite, vous remontez dans le bateau et prenez la direction d’Ellis Island. Impossible de ne pas faire un passage dans le musée. Ca vous donne d’ailleurs des frissons le fait de voir toutes ces photos, données, histoires sur les millions d’immigrants qui sont passés par là juste avant vous.

Durée pour faire tout ça : vous pouvez le faire en 3h comme en 7 (c’est du vécu !).

Sinon, pour les plus fauchés ou les plus pressés, vous pouvez aussi prendre le ferry qui va de la pointe de Manhattan à Staten Island, c’est gratuit et le bateau passe à proximité de la Statue…

Bon voilà, c’est fait.
Ca fait 4 fois et demi qu’on va la voir. Je viens de lui consacrer un super long article. On lui a assez rendu hommage. J’espère qu’elle va m’accorder son visa et un travail maintenant !!!

Voir aussi “Une semaine à NY !