Week end polaire !

Samedi dernier, on s’est armé de courage (et de folie ?) pour aller fouiner dans Chinatown. On a commencé par aller manger un dim sum chez 88 Palace. C’est quoi ce machin ? En fait les serveurs se baladent dans le restau avec un plateau roulant contenant plein de petits plats chinois. Les gourmands n’ont qu’à faire leur choix en pointant du doigts (les serveuses ne parlent pas anglais). C’est simple, délicieux et  vraiment pas cher, que demander de plus ?

Chinese Mall – 88 Palace

Dim Sum (du calme, on n’a pas mangé tout ça, c’est une photo du net…)

Ensuite, pour aller digérer tout ça, on est allé chercher quelques chinoiseries dans les marchés alentours (du côté de Grand Street, East Broadway, Division Street… pour éviter les magasins à touristes de Canal Street). Le problème, c’est qu’on n’a pas pu rester bien longtemps dehors car le froid polaire a eu raison de nous.


Chinatown, East Broadway

Manu n’a pas résisté à l’envie de prendre un bubble tea !
C’est un thé glacé avec des boules de tapioca saveur thé vert toutes gluantes à machouiller

Le plus petit magasin du monde !

Un bonbon : de la peau de pieuvre ! Hum merci…mais non merci en fait…

Allez comprendre !

Un coq entier

Des concombres des mers surgelés ! Vic, Deb, vous y croyez ???

Amplettes terminées !

On n’est pas rentré bredouille : boisson à l’aloé vera, kimchi (choux pimenté), gâteaux avec un jaune d’oeuf au milieu (!!!), nougat chinois, cacahuètes à la noix de coco, raviolis…et ? et ? et ? une boîte de Ferrero Rocher bien sûr ! 😀 (quoi c’est pas chinois ?) Et, non, la peau de pieuvre est restée à sa place, sur l’étalage.

Après tout ça, on est rentré se mettre au chaud !

Dimanche, la journée était plutôt pourrie, on est pas sorti de peur de perdre tous nos orteils et tous nos doigts. On est resté sagement au chaud. Lundi. Ba lundi, on a été obligé de sortir malgré nous. Il a bien fallu aller bosser et speaker english. Mais ça n’a pas été de gaieté de coeur… le thermomètre juste au dessus de la station de métro affichait…-14°C (le fait que je ne passerai pas l’hiver m’a gentiment re-traversé l’esprit).. Mais c’est quand l’été euhhhhhh ??? Aller Peace and Love…

1 an déjà…

Il y a 1 an tout pile, on débarquait à NYC chargés comme des mulets avec nos deux grosses valoches de 23 kg et le coeur gros comme un artichaut. On est sorti à la station PennStation, la tête en l’air et la bouche en “o” en se demandant comment tout ça allait se passer, si on faisait le bon choix et aussi à quelle sauce Manu allait être mangé (on est arrivé le samedi et il embauchait dès le lundi) et surtout si on allait pouvoir survivre à tout ça !

Et bien, 1 an après (6 mois + 2 mois pour moi, je triche un peu), ça va ! On est toujours en vie ! Personne n’a été mangé, et on est carrément content d’avoir sauté le pas ! Sauf qu’en un an, on se rend compte aussi qu’on s’en est plutôt bien sorti et que c’est pas le cas de tout le monde, faute d’organisation, de  job, de moyens. On en a vu plusieurs faire demi-tour avant même d’avoir eu le temps de dire ouf.

On se souvient de l’appartement qu’on a trouvé en 2 jours (c’était le premier qu’on avait visité !), du climat glacé qui nous a accueilli, de la pluie torrentielle qui nous a trempée jusqu’aux os, du premier fastfood qu’on a mangé (un fastfood juif !), de la vue du 37ème étage de l’hôtel qu’on a réussi à trouver sans avoir à vendre un rein… c’était il y a un an déjà. Le temps passe vite !

Flatiron Building, Fifth Avenue

1 an, c’est aussi l’occasion de faire un petit bilan et de vous montrer ce qu’on aime, ce qu’on déteste ici et ce qui nous manque le plus ou pas du tout.

ON ADORE

– les magasins ouverts à toute heure du jour ou de la nuit
– la gentillesse des Newyorkais en général (sauf les caissières, excécrables) et l’honnêteté des gens
– le sentiment de sécurité (même à n’importe quelle heure de la nuit)
– les parcs un peu partout dans la ville et on adore par dessus tout Central Park. On adore aller se promener après le travail dans le parc ou sur les bords de l’Hudson River
– le Chipotle (fast food mexicain)
– les caissières qui remplissent vos sacs de courses à la caisse
– le fait d’être toujours des touristes. On connaît mieux NY que Paris, c’est pour dire !!!
– l’embarras du choix pour faire du shopping (mais le porte monnaie en prend un coup dans l’aile à chaque fois…)
– les boissons chimiques de toutes les couleurs pour Manu
– les petites choses auxquelles on est devenu accro : beurre de cacahuète, creamcheese, cheesecake, les cookies de Levain Bakery, les transports en commun toute la nuit, le fait d’avoir tout à portée de main sans avoir à faire 10km,
– thaï, mexicain, pizza, coréen, jap’, chinois ? On se fait livrer à manger n’importe quand et à n’importe quelle heure !
– la facilité pour se repérer (plan en quadrillage)
– les amis et la famille qui viennent nous rendre visite
– écrire un article sur le blog et vous raconter comment c’est ici

ON DETESTE

– leur manque de conscience écolo (toutes ces lumières allumées en permanence, sacs plastiques utilisés inutilement et à outrance, la clim ou le chauffage à gogo alors que les portes ou les fenêtres sont ouvertes…)
– leur patriotisme
– les poureboires à laisser et les prix toujours affichés hors taxe
– leur obsession pour les chiens
– le brouhaha environnant et permanent (le silence n’est jamais complet)
– le coût d’internet (ici, ils n’ont pas tout compris)

CA NE NOUS MANQUE PAS DU TOUT

– la grisaille parisienne (le temps ici est lumineux, ensoleillé même en hiver, et de la chaleur en ete CA CHANGE ET C’EST TROP BIEN !!!)
– la tete de 3m de long de ces fichus parisiens qui ne sourient jamais
– l’esprit fermé et étroit des français
– les racailles avec leur jogging dans les chaussettes
– les grèves (en particulier de la SNCF)

CA NOUS MANQUE

– la bouffe !!! ( les vrais yahourts crémeux et ceux au chocolat par dessus tout (humm une bonne Danette !), les petits plats de nos mamans, le fromage, les pâtisseries, le sirop (introuvable ici), la baguette tradition, la charcuterie, les lardons, la pâte feuilletée… rooo et une bonne crêperie et une bonne raclette ! hummm !
– la machine à laver dans l’appart (et pas au coin de la rue)
– notre nid douillet
– notre voiture (paix à son âme) et le simple fait de conduire ou d’aller faire un tour avec si l’envie nous prend
– le badminton (pour Manu)
– les petites ruelles, les impasses, les chemins, les rues pietonnes
– les champs et voir l’horizon
ET SURTOUT LA FAMILLE ET LES AMIS !!!!


I hate New York !

…ou du moins, juste mardi dernier !

Il y a des jours avec et des jours sans comme on dit. Mardi, c’était un jour sans.

Déjà, quand on a même pas posé le pied par terre et qu’on est déjà grincheux sans même savoir pourquoi, ça commence pas trop bien. Puis, quand on ouvre les rideaux et qu’on ne voit pas le haut des buildings, on se dit que la journée va être longue. Enfin, quand on regarde le sol et que l’on voit la neige transformée en une bouillabaisse dans laquelle des cochons ne voudraient même pas se rouler, on se dit que ce serait mieux si on refermait les rideaux et qu’on retournait sous la couette. Si seulement ! Grrrrr !

Je vous préviens tout de suite, c’est un article où je vais raler. Alors si vous ne voulez pas que je pourrisse votre journée, vous avez le droit de cliquer en haut à droite sur la petite croix pour fermer le blog.

Me suis préparée tant bien que mal et me suis pris la tête sur le blog car Monsieur WordPress ne dégnait pas publier mon article de lundi ce qui, figurez-vous, m’a mise en retard à mes cours. Une fois le nez dehors, me suis pris une tornade sur le coin du nez. Il pleuvait à grosses gouttes (il n’avait pas plu depuis début décembre !) sur les 8 cm de neige à moitié fondue, le tout, agrémenté d’un vent qui, du coin de la rue, guette le meilleur moment pour vous sauter dessus.

Ce qui est bien avec ce temps (restons un minimum positif hein), c’est qu’on ne vous voit pas. Alors si ce jour là, spécialement, vous avez une sale tête (ce qui est précisément le cas lors de jours merdiques comme celui-ci), c’est pas trop grave car personne ne vous verra sous toutes ces couches. Ba oui, comme ça caille et que ça mouille un max, en plus du bonnet, vous avez la capuche ET le parapluie, votre gros manteau le plus long, vos gants et vos plus belles bottes en caoutchouc qui montent jusqu’aux genoux. La classe hein ? Sauf que moi j’avais pas de parapluie…. re-grrrr !

Bref, je cours tant bien que mal jusqu’à la station de métro en essayant de ne pas me ramasser par terre. Je n’ai pas fait 20m que mes cheveux sont trempés comme si je sortais de la douche et mon visage dégouline. Mais peu importe, je suis en retard alors je fonce dans l’escalier car le gentil monsieur du métro s’apprête déjà à fermer les portes. Je pousse tout le monde gentiment avec des “sorry”, “excuse me”, des regards compatissants, les yeux de chien battu et ma bouche en “o” pour qu’on ne me prenne pas pour une malpolie ou un boulet de canon. J’arrive à me jeter dans le métro archi bondé à cette heure-ci, toute dégoulinante, décoiffée et essoufflée juste avant que les portes ne se referment en glissant quand même un petit “I’m sorry”. Mais on s’en fout , yes, j’y suis, je l’ai eu !!!
Et là, c’est le drame.
J’ai complètement oublié qu’on n’était pas à Paris là. On est tous d’accord pour dire que,

dans le métro parisien, tant que ça rentre, c’est qu’il y a de la place. Alors on pousse. Les gens râlent mais comme on fait tous la même chose, on subit et on colle sa joue contre la vitre, comme tout le monde, content d’avoir pu monter dans la rame. Sauf que les gens ici, ne se “jettent” pas dans le métro, ne s’agglutinent pas les uns aux autres comme des saucisses dans un sachet de knaki. Bref, ils ne se touchent pas. Pire. Les manteaux ne se touchent pas. Donc, pour résumer, d’un point de vue parisien, le train est bondé quand vous ne pouvez plus bouger un cheveu et, d’un point de vue New Yorkais, le train est bondé… lorsqu’il y  a 10 cm qui séparent votre manteau de celui de votre voisin.
Sauf que comme je me suis jetée dedans à corps perdu (et aussi à esprit perdu il faut croire), ça ne plait pas du tout car il y a eu “contact”. Je me suis mangé des regards qui ont bien failli me liquéfier sur place, des “pfff”, des “roooo”, des yeux froncés et un “damn, you can’t get an other train ?!?” Pfiouuuuuuu. J’ai bien failli lui décrocher un “fuck you and move your ass”  et lui expliquer comment on se vautre comme des sauvages dans le métro à Paris sans même dire pardon mais au lieu de ça, j’ai attaqué là où ça fait mal. J’ai fait du “contact” pour me mettre à mon aise et surtout faire ma chieuse. Je savais que ça plairait pas mais comme je sortais à la prochaine… Et puis zut, j’ai dit pardon quoi ! Ils devraient s’en remettre non, ils ne sont pas en sucre les New Yorkais non !

Une fois sortie le plus vite possible (sans me retourner de peur qu’on me jette des pierres), “le Bon Dien m’a puni” comme dirait ma p’tite mère. Je m’apprêtais à traverser lorsque je me suis fait éclabousser des pieds à la tête par un foutu taxi qui passait par là. Et comme je suis restée bête et bouche bée sur place, et qu’un taxi new yorkais ne se balade jamais vraiment tout seul, le taxi qui passait derrière m’a re-éclaboussée des pieds à la tête. Euh pour être plus précise, quand je dis des pieds à la tête, c’était en fait de la bouche jusque dans mes bottes. Oui, oui, avec la bouillabaisse dans laquelle des cochons ne voudraient même pas se rouler. Journée de merde je vous dis, et il était même pas 9h. Oura ! Y a des jours où il faudrait mieux vraiment rester sous la couette…