Match de basket

Mercredi dernier, on a fait quelque chose qu’on voulait faire depuis longtemps : on est allé voir un match de basket au Madison Square Garden.

Les New York Knicks jouaient contre les Nets du New Jersey. On était obligé d’aller voir les Knicks, sinon, qui supporter et quelle main géante acheter (à ce propos, $12 la main !) ? Et comme on n’y connait pas grand chose au basket (pour ne pas dire que-dalle), on comptait vraiment sur l’ambiance, le support, la mi-temps pour ne pas trop s’ennuyer. Et bien que-ni-ni. C’était trop bien !!!

Déjà, quand on est arrivé, on pouvait entendre une musique à fond les ballons depuis les escaliers. Pour tout vous dire, j’avais presque envie de danser et on s’est demandé si on ne s’était pas planté de salle (un match de basket concert ?). En fait, non pas du tout, les pom-pom girls (oui oui comme dans les films) faisaient leur galipettes. Ils ont présentés les grands gaillards – je n’en connaissais aucun et il n’y avait même pas Tony Parker 🙁 – une petite dame a chanté l’hymne américain et hop, ni une, ni deux, ils ont commencé le match avant même que j’ai eu le temps d’enlever mon manteau.

Début de match un peu ennuyeux. Mon cerveau de blonde essaye de comprendre tant bien que mal où chaque équipe doit marquer. Ok, check. Ensuite, je me rends compte que les points sont comptés par 2. Hum, why not. MAIS, dès fois, un panier peut compter pour 3 points (ah ba oui, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? j’te l’demande ma bonne dame). Tiens, ils ont le droit de se pousser les joueurs dès fois. Puis, dès fois, non, en fait ils n’ont pas le droit. C’est bizarre, dès qu’une équipe marque un panier, tout le monde s’arrête et se réfugie près du coach. On n’a pas fini dis donc.

J’ai découvert qu’il y avait 4 pauses et 1 vraie mi-temps. Ca vous semble ennuyeux ? Et bien pas du tout ! C’est la meilleure partie ! Les pom-pom girls font leur show, un DJ mixe, des mamies-pom-pom-girls font leur show à leur tour, 2 gamins font le parcours du comabattant sur le terrain (enfilent un short, un maillot, des baskets et essayent de marquer un panier et le premier qui gagne a gagné le cocotier ? ), 2 mecs du public essayent de marquer un panier pour gagner 10 000 dollars…ET… ET même un quart d’heure VIP, avec les célébrités présentes pendant le match (Dean Cain était là, oui, oui, Superman de la série Lois et Clark, un truc de fou !)… PA-SSIO-NNANT j’vous dis ! Pas du tout de quoi s’ennuyer en fait !

Et puis, il y a aussi les moments où ils jouent (oui oui, ils jouent aussi). Et c’est aussi très animé (pas du tout comme le foot où c’est chiant à souhait). Par exemple quand une équipe veut marquer un but, en l’occurence quand les Nets (du NJ, on suit !) essayaient de marquer, le public criait “DEEEEEEFENSE ! DEEEEEEFENSE ! DEEEEEEFENSE !”.

Et quand il y a un espèce de pénalty, tout le monde agite ses hochets ou ses mains géantes pour décourager/encourager l’équipe qui essayer de marquer.

Et je vous raconte pas la musique ! Il y en a même quand les joueurs jouent. Du genre, musique de suspense ou roulements de tambours quand une équipe est sur le point de marquer. L’adrénaline monte et c’est là qu’on se prend au jeu et qu’on est à fond alors qu’on ne connaît même pas les règles ! Ahhh ils sont forts ces américains….

Je vous laisse voir les petites vidéos, ça vaut le détour…

Au fait, ce sont les Knicks qui ont gagné. 120-116.

 

“A la Chandeleur, l’hiver se meurt ou prend vigueur”

Le 2 février, c’était la Chandeleur en France. Inutile de vous dire qu’on a eu une grosse pensée pour une bonne crêpe au Nutella…

On a d’autant plus eu une pensée pour Nutella, attaqué en justice par une américaine “car il est trop gras” ! Si c’est pas l’hôpital qui se fout de la charité… Bref, je voulais vous parler d’une certaine marmotte.

Si le 2 février, ici, n’est pas connu pour la Chandeleur et ses bonnes crêpes, il est reconnu pour le “Groundhog Day”, le jour de la marmotte.  Hu ? mais c’est quoi le rapport avec les crêpes ? Bah aucun en fait !

Selon la tradition (et selon wikipédia), ce jour-là, on doit observer l’entrée du terrier d’une marmotte. Si elle émerge et ne voit pas son ombre parce que le temps est nuageux, l’hiver finira bientôt. Par contre, si elle voit son ombre parce que le temps est lumineux et clair, elle sera effrayée et se réfugiera de nouveau dans son trou, et l’hiver continuera pendant six semaines supplémentaires.

Mercredi, le 2, on a réussi à survivre à une “Ice Storm”, une espèce de pluie verglaçante qui a fait fermer les aéroports pendant 2 jours et qui a carrément fait paralyser toute la région de New York.  La ville ressemblait à une ville igloo : de la glace partout, trottoirs, routes, voitures (je plains les pauvres conducteurs qui ont dû gratter leur pare-brise vue la couche épaisse de glace dessus) et même les arbres ressemblaient à des glaçons, les branches complètement prises au piège dans la glace et la neige était tellement luisante qu’on aurait dit qu’elle était fausse. Et à côté de ça,  le “National Weather Service” a annoncé un record national de neige pour un mois de janvier depuis 1869, (tu m’étonnes ! Vu les tempêtes de neige qu’on s’est ramassées !) espérons que ça ne soit pas de même pour le mois de février… En voyant le ciel tout brumeux de mercredi, je me suis ruée sur le premier journal qui a parlé d’une marmotte.

A défaut d’avoir vu la marmotte, j’ai vu un écureuil. C’est pareil non ?

Verdict : Chuck, la marmotte du zoo de Staten Island a prévu un hiver court !!!
Pfiou, me voilà rassurée…
Oura ! Oura ! Gloire et longue vie à la marmotte ! On va pouvoir ranger notre attirail de l’hiver et faire place à nos superbes tongs…

Mais pas ce matin, il faisait encore -10°C (en ressenti)… Grrrrr !

1 an déjà…

Il y a 1 an tout pile, on débarquait à NYC chargés comme des mulets avec nos deux grosses valoches de 23 kg et le coeur gros comme un artichaut. On est sorti à la station PennStation, la tête en l’air et la bouche en “o” en se demandant comment tout ça allait se passer, si on faisait le bon choix et aussi à quelle sauce Manu allait être mangé (on est arrivé le samedi et il embauchait dès le lundi) et surtout si on allait pouvoir survivre à tout ça !

Et bien, 1 an après (6 mois + 2 mois pour moi, je triche un peu), ça va ! On est toujours en vie ! Personne n’a été mangé, et on est carrément content d’avoir sauté le pas ! Sauf qu’en un an, on se rend compte aussi qu’on s’en est plutôt bien sorti et que c’est pas le cas de tout le monde, faute d’organisation, de  job, de moyens. On en a vu plusieurs faire demi-tour avant même d’avoir eu le temps de dire ouf.

On se souvient de l’appartement qu’on a trouvé en 2 jours (c’était le premier qu’on avait visité !), du climat glacé qui nous a accueilli, de la pluie torrentielle qui nous a trempée jusqu’aux os, du premier fastfood qu’on a mangé (un fastfood juif !), de la vue du 37ème étage de l’hôtel qu’on a réussi à trouver sans avoir à vendre un rein… c’était il y a un an déjà. Le temps passe vite !

Flatiron Building, Fifth Avenue

1 an, c’est aussi l’occasion de faire un petit bilan et de vous montrer ce qu’on aime, ce qu’on déteste ici et ce qui nous manque le plus ou pas du tout.

ON ADORE

– les magasins ouverts à toute heure du jour ou de la nuit
– la gentillesse des Newyorkais en général (sauf les caissières, excécrables) et l’honnêteté des gens
– le sentiment de sécurité (même à n’importe quelle heure de la nuit)
– les parcs un peu partout dans la ville et on adore par dessus tout Central Park. On adore aller se promener après le travail dans le parc ou sur les bords de l’Hudson River
– le Chipotle (fast food mexicain)
– les caissières qui remplissent vos sacs de courses à la caisse
– le fait d’être toujours des touristes. On connaît mieux NY que Paris, c’est pour dire !!!
– l’embarras du choix pour faire du shopping (mais le porte monnaie en prend un coup dans l’aile à chaque fois…)
– les boissons chimiques de toutes les couleurs pour Manu
– les petites choses auxquelles on est devenu accro : beurre de cacahuète, creamcheese, cheesecake, les cookies de Levain Bakery, les transports en commun toute la nuit, le fait d’avoir tout à portée de main sans avoir à faire 10km,
– thaï, mexicain, pizza, coréen, jap’, chinois ? On se fait livrer à manger n’importe quand et à n’importe quelle heure !
Рla facilit̩ pour se rep̩rer (plan en quadrillage)
– les amis et la famille qui viennent nous rendre visite
– écrire un article sur le blog et vous raconter comment c’est ici

ON DETESTE

– leur manque de conscience écolo (toutes ces lumières allumées en permanence, sacs plastiques utilisés inutilement et à outrance, la clim ou le chauffage à gogo alors que les portes ou les fenêtres sont ouvertes…)
– leur patriotisme
– les poureboires à laisser et les prix toujours affichés hors taxe
– leur obsession pour les chiens
– le brouhaha environnant et permanent (le silence n’est jamais complet)
– le coût d’internet (ici, ils n’ont pas tout compris)

CA NE NOUS MANQUE PAS DU TOUT

– la grisaille parisienne (le temps ici est lumineux, ensoleillé même en hiver, et de la chaleur en ete CA CHANGE ET C’EST TROP BIEN !!!)
– la tete de 3m de long de ces fichus parisiens qui ne sourient jamais
– l’esprit fermé et étroit des français
– les racailles avec leur jogging dans les chaussettes
Рles gr̬ves (en particulier de la SNCF)

CA NOUS MANQUE

– la bouffe !!! ( les vrais yahourts crémeux et ceux au chocolat par dessus tout (humm une bonne Danette !), les petits plats de nos mamans, le fromage, les pâtisseries, le sirop (introuvable ici), la baguette tradition, la charcuterie, les lardons, la pâte feuilletée… rooo et une bonne crêperie et une bonne raclette ! hummm !
– la machine à laver dans l’appart (et pas au coin de la rue)
– notre nid douillet
– notre voiture (paix à son âme) et le simple fait de conduire ou d’aller faire un tour avec si l’envie nous prend
– le badminton (pour Manu)
– les petites ruelles, les impasses, les chemins, les rues pietonnes
– les champs et voir l’horizon
ET SURTOUT LA FAMILLE ET LES AMIS !!!!