Un peu plus au Sud : Roswell et White Sands

 Bon. Au rythme d’un article par mois, on n’est pas prêt de finir de raconter notre aventure américaine ! Pour me donner bonne conscience et voir les choses du bon côté, je me dis que ça fait durer le plaisir… héhé.

Après Santa Fe, on s’est dit, que tant qu’à faire, on pourrait pousser un peu plus au Sud pour faire un saut à Roswell. Juste pour voir si les gens de là-bas ont le teint vert ou si les hallucinations sont collectives.

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Alors pif-paf-poum, on reprend la voiture et on taille la route pour 300 bornes. La route est droite. Longue. Très longue. Et déserte. On en voit pas le bout. Pourtant, à cette étape-ci, on a déjà pas mal de kilomètres derrière nous. Mais ces 300 km nous semblent interminables. On a dû croiser 3 ou 4 voitures (4, je suis peut-être un peu large) sur cette longue route. Mais le paysage est magnifique et on est seul au monde.

Il se fait tard, la nuit tombe et on ne sait pas où on va dormir. C’est vachement désert le désert du Nouveau Mexique dis-donc ! Les pseudos villages qu’on traverse semblent inhabités et on commence à se faire du souci pour le niveau d’essence qui baisse, qui baisse. La voiture a soif et on commence à être fatigués.

Finalement, on arrive à Roswell à la nuit tombée (et par chance, sans pousser la voiture !). On ne découvre la ville et son folklore que le lendemain matin… 

C’est marrant de découvrir comment tout le monde joue le jeu sur un évènement qui n’a (peut-être) pas eu lieu. On en profite pour faire le musée UFO pour se faire notre propre opinion sur tout ça.

Bah… Ils sont pas verts finalement ?

Le McDo local est en forme de soucoupe volante ! Mais Ronald y a tout de même trouvé sa place 😉

On commence à voir du vert partout et on est limite parano quand on ressort de cette ville ! Et puis de toute façon “la vérité est ailleurs”, c’est bien connu ! Sur le retour, on décide de faire un crochet un peu plus à l’ouest et de passer par White Sands.


Comme son nom l’indique (Sables Blancs), il s’agit d’un désert de sables blancs, de gypse pour être plus précis et utiliser des mots techniques ytout ytout. On arrive sur le plus grand désert de gypse au monde. Là encore, on est impressionné. On roule parmis les arbres, les collines, les plaines et là, bing, le désert de sable. Comme ça, sans prévenir. On se demande bien d’où il peut sortir. On rentre dans le National Park et, sans le savoir, on déclenche un phénomène-en-chaîne encore inexpliqué : on se fait arrêter par la police locale (la première d’une longue lignée !). La vitesse est limitée à 25 mph et “Hutch” (car on ne peut pas l’appeler autrement) fait hurler sa superbe mais très audible sirène qui nous fait flipper et nous arrêter en catastrophe sur le bas côté, sort de sa Dodge, la main sur son arme, les lunettes de soleil façon “Starsky”. Coup de flip dans la voiture.
Le gars nous dit le plus sérieusement du monde : – “vous rouliez à 27 mph alors que la vitesse est limitée à 25 mph”.
Nous : -… (blanc. Un ange passe en le regardant bêtement).
Starsky répond un truc du genre : il faut respecter la règle, c’est 25 mph (=40 km/h) et pas 27 mph (=43 km/h)
Nous : … (on savait pas trop quoi dire ou faire : pleurer ? éclater de rire ?)
Starsky : On est dans un parc protégé ici. Les papiers du véhicule SVP ?
Nous : (on s’exécute tant bien que mal : c’est un peu le bazar dans la voiture, faut pas oublier que c’est notre domicile fixe ambulant !)
Starsky : Vous venez de France ? Hum. Bon vous pouvez y aller mais faites attention à la vitesse. Je vous ai à l’oeil.

Du coup, en repartant, comme il était encore derrière nous une grande partie du trajet, on a rouler à 20 mph (30km/h !). Rouler à cette vitesse en ville, c’est déjà super lent mais IMANGINEZ dans un DESERT ou il n’y a que vous avec vous-même, seul. Je crois que Starsky devait beaucoup s’ennuyer ce jour là…

Ca ne nous empêche pas de découvrir le parc (le flic est parti arrêter une autre voiture !) On découvre des dunes et des dunes de sable blanc, brillant, à perte de vue. On a qu’une envie c’est de courrir, de nager, de rouler sur le sable. Bah d’ailleurs, c’est ce qu’on fait !

Ca laisse Manu perplexe tout ça…

La sable est tellement fin !

La nuit tombe, on reprend la route vers la civilisation : direction Las Vegas pour rendre la voiture, se poser 2 jours et prendre un avion pour notre prochaine destination. Pour l’anecdote, sur ce tronçon, on s’est fait arrêté 4 fois par les flics (dont une patrouille de l’immigration – alors là, pour le coup, on a vraiment flippé, car il faut ressortir tous nos visas, papiers d’identité et tout est épluché…). Contrôlés 4 fois sur quelques centaines de miles alors qu’on a roulé sur des milliers de miles sans problème ? On a arrêté de chercher mais on n’a toujours pas compris… C’est bizarre des fois la vie quand même…