K&M hit the road 66

Nous revoilà dans la K&M Mobile à la découverte de nouveaux horizons. Des souvenirs déjà plein la tête et la liberté devant nous. On ne connaît pas notre prochaine destination, on se décide dans la voiture. On vous avait parler d’un mec à Los Angeles qui a fait 26 fois la route 66. Il nous a vendu un bouquin formidable (parce que nous forcément, on partait sans carte, sans guide, sans rien du tout). Ba oui, parce qu’il nous a appris un truc qu’on avait pas pris en considération : le GPS ne connaît pas la route 66. Nan nan nan, on ne rigole pas. En fait, même les cartes routières américaines ne connaissent pas cette route (!!!). Vous oubliez que les américains et l’Histoire ça fait 2. Heureusement qu’on a rencontré ce gars et son bouquin, il nous a donné plein de conseils et surtout les trucs à ne pas rater.

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On suit donc cette carte tant bien que mal. Pourquoi ? Car parfois, un panneau nous aide à trouver notre route :

Et d’autres fois, comment dire, c’est beaucoup plus compliqué. La route a tout simplement disparu sur certain tronçon. Donc on ne fait que chercher la route, la trouver, la suivre, la reperdre et la retrouver plus loin. Mais on peut vous dire que, quand on la trouve, on n’est pas déçu du résultat. Et on dit d’ailleurs un grand merci à ceux qui entretienne le mythe de la route 66 !


On tombe sur des petites perles comme cette station essence d’époque…


Notre gentil guide nous a indiqué une ville à ne pas rater : Oatman, Arizona, une des premières villes de la ruée vers l’Or au début du siècle. La ville est perdue dans le désert, un peu après le désert de Mojave. Le climat est vraiment aride. Pas d’arbre, pas de plante, que de la caillasse. On retrouve la mine (pleine d’or ?) laissée presque en l’état (les carrioles ont rouillé sur place !), les bâtiments de la ville sont restés tels quels. Les gens qui vivent là vendent leurs objets faits mains et vivent dans des caravanes en dehors de la “ville” (elle ne fait qu’une seule rue !)… Les ânes vivent en liberté dans la rue et se baladent avec nous… On se croirait presque revenu à l’époque !



Quand on arrive à être sur la bonne route, on tombe sur plein de petites boutiques qui profitent du succès de la route 66. Mais pas n’importe quelles boutiques : certaines sont là depuis plus de 50 ans, proposent vraiment des trucs uniques et sont de vrais musées ! Des recettes de burgers, de milkshakes revisités et un accueil clients, complètement unique, suivant ce que vous commandez ! Pour les intéressés : Delgadillo’s Snow Cap Drive-In à Seligman, Arizona.




Après un milkshake maison à se rouler par terre, on reprend la route. On assiste à des couchers de soleil tous les uns plus beaux que les autres. Le seul hic, c’est que comme on roule vers l’est, le soleil se couche dans notre dos…

Manu aux commandes et moi sur l’itinéraire, voilà notre bureau ! Et, au fait, on dort où ce soir ?

What happens in Vegas… doesn’t stay in Vegas finally !

Ba oui, sinon, ça ne serait pas marrant ! On a envie de vous raconter nous !

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A Los Angeles, nous revoilà donc dans notre bus magique. Direction Las Vegas. On est un peu (beaucoup) déçu de ne pas pouvoir faire la route 66 par nous-même. Mais ce n’est pas grave, on se rattrapera plus tard, on n’a pas dit notre dernier mot ! Surtout qu’à Santa Monica, on a papoté avec un gars complètement fana de la route (il l’a lui-même faite 26 fois, en long, en large et en travers) qui nous a donné tout plein de conseils avec les endroits à ne pas rater, ceux à éviter, etc, Du coup, on lui a acheté un bouquin indispensable, je vous expliquerais pourquoi dans le prochain article…

K & M @ Vegas !

Revenons-en à nos moutons. Après 4h de route dans le bus magique à découvrir un paysage désertique, montagneux et lunaire, nous voilà arrivés dans LA ville où toutes les folies sont permises. On débarque du bus avec nos sacs à dos un jeudi soir. La ville est désertique. On ne voit que des mamies et des papis qui hantent les rues. On a réservé un hotel sur hotwire.com (un site qui vous permet d’avoir des hôtels 3 ou 4 étoiles à des prix cassés) : $24 LA nuit (environ 17€), on n’en revient toujours pas ! Ca restera l’hôtel le moins cher qu’on n’ait jamais fait ! On dépose nos bagages et on part chercher notre voiture de location.

the traveler girl !
the traveler boy ! Ca parait pas comme ça mais ça fait 15 kg chacun tout notre petit bardas !

En roulant, on se rend un peu mieux compte de la configuration bizarroïde de la ville. Vegas est complètement entouré de montagnes. C’est une grande ville séparée en 2 par une espèce d’autoroute. D’un côté, des habitations, de l’autre, que des hôtels et des casinos. De ce côté, un boulevard qui sépare ces blocs de ciments appelé “le strip”. C’est l’avenue principale où il y a les plus grands hôtels (le Bellagio, Cesar Palace, le Wynn, le Encore, le Venitian…)

On a prévu de rester 2 jours, du jeudi soir au dimanche matin. Largement suffisant à notre goût. On est juste là pour regarder, voir comment c’est. Faire nos curieux quoi.  (Au début, je ne voulais même y rester qu’une seule nuit !). Le premier soir, on reste Downtown. Notre hotel n’est pas cher mais on a compris pourquoi : on n’est pas sur le strip. Mais ça nous va. Il s’agit en fait d’un mini-strip avec des casinos un peu vieillots. La nuit tombe et là, tout le monde sort. Quasiment au même moment, comme si tout le monde s’était donné le mot. Sauf que la moyenne d’âge est de 60-80 ans. Des mamies et des papis partout. Une invasion. Peu importe, nous on se ballade, on joue quelques dollars (qui sait, ça nous paiera peut-être la suite de notre voyage !) et on va se manger une pizza.

Downtown Las Vegas
Les weddings chapels ! On a eu un p’tit brin d’hésitation que-même…

Le vendredi matin, en allant chercher un p’tit dej, on se rend compte que les gens sont déjà sur les machines à sous, un cocktail à la main, la cigarette au bec et la main sur le bouton pour sortir les 3 cerises et gagner le jackpot ! On met le nez dehors et on se rend compte de la chaleur et du soleil de plomb. 45°C, sec, sec, sec. On se croirait dans un four mais finalement ça reste assez supportable. Le comble du comble c’est que je suis obligée de prendre ma p’tite laine. Il fait 16°C dans les casinos et les magasins ! Mais peu importe, nous notre programme en ce vendredi, c’est piscine et lézardage un point c’est tout. Surtout qu’on nous a dit que toutes les piscines des casinos sont ouvertes à tous. Ca c’est ce qu’on nous a dit. Que-ni-ni en fait puisqu’il faut montrer la carte de l’hôtel à l’entrée de la piscine ! Donc là, on s’est armé de culot et on a squatté la piscine (magnifique – on est pratiquement sûrs que les gens d’ici n’ont pas payé 24$ leur nuit) du Venetian. On a trouvé une carte de l’hôtel, par terre, alors on s’en est servi pour y avoir accès.

Héhé ! Ya pas de raison qu’on ne se la coule pas douce pendant les vacances ! Remarquez au passage cette magnifique trace de bronzage qui nous suivra tout au long du voyage !
The Venitian

Je vous épargne la glandouille le farniente au bord de la piscine, rien d’intéressant hein. Le soir, on s’est balladé sur le vrai strip cette fois çi. Et là, pffff comment vous dire. Ils sont fous ces américains. On dirait une compétition à celui qui aura le plus beau palace ou le plus grand casino. On retrouve de vieilles copines (la Tour Eiffel et la Statue de la Liberté) et on voyage en n’arpentant qu’un seul boulevard (le strip) ! Ainsi, on passe de l’Egypte avec les pyramides, à New York (on peut même marcher sur le pont de Brooklyn !) via Paris, Venise, la Grèce Antique… Beaucoup de touristes américains mais aussi beaucoup, que dis-je, énormément d’européens et une masse de français !!! Pire qu’à NY ou qu’à LA ! on va jouer quelques dollars au Bellagio. Bon, on n’est pas des grands joueurs, on a misé 50$ à la roulette. Et on a perdu ! Il faudra qu’on finance la suite du voyage nous-même. Damn it !

Manu tente sa chance…
Sur le trip
Devant le Bellagio
Ceux qui ont perdu 70$ à Vegas…
Le spectacle “eaux et lumières” devant le Bellagio

Je vous épargne la journée du samedi (piscine – y’a rien à découvrir dans cette ville !). Le soir, on a réservé pour le spectacle de Criss Angel, le magicien (Céline Dion, ça faisait un peu gnan-gnan quoi). Il y a plusieurs vidéos de lui sur YouTube, on s’attendait à du spectaculaire, du grandiose, de l’impossible. On a été grave déçu. Il fait vraiment un show à l’américaine : il cri, il fait de l’humour, la musique est à fond, les moyens sont grandioses mais lui, Mr Angel, n’est vraiment pas terrible. Il nous a fait les classiques du genre (disparition/réapparition, coupage de nana en 2, le lapin dans le chapeau…) Je crois que je peux compter les tours sur les doigts d’une main. Bref, j’ai pas été épatée quoi (non, non, je ne suis pas blasée, j’adore la magie en vrai !). Je m’attendais à des tours comme sur ces vidéos en fait. Manu a été moins déçue que moi cela dit…

La squatteuse du Venitian !
De New York…
Petit pincement au coeur…
… à Paris !

Le lendemain matin, préparation du sac à dos, de la glacière et derniers préparatifs pour prendre la route. Nous revoilà sur les routes à la découverte de l’Arizona…

Sans commentaire !

 

@Los Angeles

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Départ de Yosemite pour Los Angeles. Wahou. Une ville mythique, au même niveau que New York. On est tout content de notre prochaine étape (cela dit, on est tout heureux à chaque étape !). 300 miles à parcourir, soit 5h de route. Il est tard alors on décide de faire ça en 2 fois en s’arrêtant à Fresno. La ville est moche et pas sexy du tout mais les motels ne sont pas chers, parfait pour nous et c’est à partir de là que Motel 6 est devenu notre compagnon de route.

Arrivée à L.A. le lendemain (je vous passe l’épisode où on a failli pousser la voiture sur l’autoroute en allant rendre notre location – je peux vous dire qu’on a serrer les fesses doigts ce jour là), on a réservé un B&B chez… une australienne. On est là pour 5 jours, alors pour une grande ville comme LA, il faut qu’on s’organise pour en profiter un maximum (je dis ça mais en même temps, on a tout fait à l’arrache). Le soir même, on décide d’aller se promener à Santa Monica, sur la jetée et le bord de mer. L’endroit est bien sympa car c’est animé, il y a plein de petits restos. En allant tout au bout de la jetée, on rencontre un pêcheur (il venait de pêcher une raie). Il nous indique où sont les canaux de Venice.

Santa Monica Beach
Le pêcheur de monstres !

Nous voilà en quête de la petite Venise. En pleine nuit, c’est vraiment magnifique et soooo romantic comme adorent dire les américains. Les lumières des maisons luxueuses se reflètent sur l’eau. Ca donne bien envie de vivre ici !

Les canaux de Venice

Le lendemain, on file dans les quartiers de Beverly Hills. Ta-nanana ta-nanana na-na. Pfiou, retour 15 ans en arrière quand je ne loupais pas UN seul épisode de la série et que je rêvais qu’un jour je deviendrais comme Brenda et Brandon (ohé ça va, qui n’en a pas rêvé ?) En arrivant dans le quartier, les petits panneaux vous mettent dans l’ambiance “We are watching you”. Je lis dans notre pseudo guide (l’iPhone) qu’on n’a pas le droit de s’arrêter plus de 5 min en voiture. Alors on passe en voiture au ralenti pour admirer les superbes, grandioses, magnifiques, somptueuses (cocher la case apppropriée) maisons. Nous, dans notre voiture de loc’, on se demande combien il va falloir gagner pour pouvoir s’acheter une maison ici (et je me demande secrètement combien la famille Walsh gagnait pour pouvoir vivre ici lol !). Désolée les cocos, on n’a pas pris de photos (uniquement des films, mais on n’a pas encore mis le nez dans toutes nos séquences) mais c’est exactement l’image que l’on en a à la télé.

Pour continuer sur notre lancée “luxe”, on file sur Rodeo Drive, une rue commerçante de Beverly Hills où il y a toutes les boutiques de luxe qu’on peut imaginer, rue qui a été rendue célèbre par Julia Roberts dans Pretty Woman lorsqu’elle fait ses amplettes. Ici, on est bien loin du Forever 21 ou du Mim ! D’ailleurs, la place de parking coûte un bras alors on ne fait que passer.

On bifurque ensuite Sunset Boulevard et Hollywood Boulevard avant d’aperçevoir sur le coline le fameux “Hollywood”. Mais dis-donc, il est drôlement loin ! Et moi qui ai été missionnée par ma soeurette pour faire un saut devant chaque endroit emblématique, celui-ci n’est pas gagner ! Alors on part à la recherche du panneau. Et ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe Oympe ! Impossible de s’approcher de très près…

K & M @ Hollywood ! 

Après tout ça, un passage obligé sur le Walk of fame, là où il y a les étoiles des célébrités et leurs empreintes de pas/mains sur le sol.

Après un p’tit resto mexicain à Venice Beach (passage obligé, on n’est pas loin du Mexique, les burritos sont succulants !), on se promène sur la jetée de Santa Monica où il y a une petite fête foraine.

Le jour d’après, réveil à 6h. Basket. Vêtements légers. Appareils photos au taquet. Visite des Studios Universal, autre grand moment attendu !!! Si vous voulez y aller, sachez qu’il vaut mieux prendre les billets à l’avance et qu’il va falloir faire un choix dracognien : soit prendre les places les moins chères (80$ LA place) pour un accès au parc + studio soit 150$ LA place pour accès au parc +studio SANS les files d’attente, soit 259$ (oui oui, toujours LA place !) pour un accès parc + studios + buffet + coulisses des studios. On avait papoté avec une nana à Seattle qui les avait faits et qui nous avait conseillé la 2è ou 3è option car beaucoup d’attente dans les files. Arf. On pensait pas que c’était ce prix là ! Du coup, on a opté pour la 2ème option + régime nouilles chinoises à 1$ pour les 5, 10, 20 dîners suivants. Certains vous diront que, dans la vie, il faut faire des choix hein. Du coup, rien que le fait d’écrire “nouilles chinoises” me donne la nausée. Bref Universal Studios c’était pas mal du tout, on a vraiment vraiment aimé. On a même pu faire certaines attrations 2 ou 3 fois. On ne savait pas trop à quoi s’attendre (on ne comprenait pas vraiment ce qu’il y avait à faire : parc ? studios d’enregistrement ? les 2 ? simulateur ?). En fait, il s’agit d’un grand parc avec des attrations sur le thème du cinéma : simulateur sur Shrek (et d’autres), bouée et chutes d’eau version Jurasic Park, le train de la mine version La Momie, un plateau animé pour comprendre comment sont fait les effets spéciaux, un spectable des Blues Brothers, une rétrospective réelle de WaterWorld… et le must du must, la visiste en petit train des studios (retour vers le futur, Desperate Housewives, Pycho, les Dents de la Mer, the Grinch, Bruce tout puissant,…) avec des simulateurs en 4D…

Silence, ça tourne chez les Desperate !!!
Jurassic Park

Maison de Gaby si je n’m’abuse ?

Après une grasse mat’ bien méritée, on a loué des vélos et on s’est balladé le long du bord de mer de Santa Monica/Venice Beach. Bien agréable et bien sympa. Flash back pour moi vers la 2ème série que je ne ratais pour rien au monde : Alerte à Malibu. D’ailleurs, le lendemain, on a poussé la chansonnette route jusqu’à Malibu histoire de voir de quelle couleur sont les shorts des secouristes là-bas. Grosse arnaque : les plages sont rikiki ! Du coup, je soupçonne que les tournages de la série aient eu lieu à Venice Beach/Santa Monica (la preuve en image !). Mouais mouais, on n’me l’a fait pas à moi…

“Mitch, une belle blonde est entrain de se noyer, je me jette à l’eau, dis à CJ que je l’aime !”

Avant de repartir vers de nouveaux horizons, on est tombé sur le panneau marquant la fin de la Route 66. On avait prévu initialement de relier Los Angeles à Las Vegas en voiture en passant, en partie, par cette route mythique. Sauf qu’on a été obligé de revoir nos plans : la location de voiture d’un point à un autre coûte une blinde (on s’était déjà fait avoir de Seattle à San Francisco). Une des solutions qu’on aurait pu retenir aurait été de prendre la voiture à LA, faire se qu’on a à faire à Vegas et ses alentours puis revenir à LA pour rendre la voiture. Sauf que ça faisait vraiment trop de kilomètres à parcourir. On a donc opté pour l’option “cheap” : prendre le bus jusqu’à Vegas puis re-louer une voiture (en la rendant à Vegas, après notre tour dans les alentours). Greyhound va être de nouveau notre meilleur ami pour les prochaines heures… Vegas, nous voilà ! Et à partir de là : what happens in Vegas, stays in Vegas ! 😉

Anecdote : devinez quelle plante est reconnue en Californie pour ces valeurs médicinales ?